Hommage à Ayrton Senna et Roland Ratzenberger
Il y a 18 ans jour pour jour, le premier mai 1994 disparaissait en plein grand prix de Formule 1 à Imola, l'un des plus grand champion du monde de ce sport automobile : Ayrton Senna! La veille un autre pilote perdait la vie sur le circuit : Roland Ratzenberger. Le premier fut triple champion du monde de F1 (1988, 1990 et 1991), adulé dans le monde entier, héros du peuple brésilien, il a offert à tous les fans de sport automobile des duels légendaires avec Alain Prost dont les plus anciens lisant cet article se souviennent encore. Le second venait d'entamer sa carrière en F1, le pilote autrichien disputait son troisième GP, après ne pas s'être qualifié lors du GP du Brésil et avoir finit à la 11ième place sur sa modeste "Simtek Ford" et lors des essais qualificatifs, Roland perd le contrôle de sa voiture à 314 km/h, son aileron s'étant détaché de sa monoplace dans le virage de Tosa et percute le mur de béton dans le virage Gilles Villeneuve.
Le décès de Roland Ratzenberger, marqua profondément Ayrton Senna qui lors de l'accident de l'autrichien, monta alors à bord d'une voiture de la direction de course et se rend sur les lieux du crash pour discuter avec des commissaires. Il est rappelé à l'ordre par lettre le dimanche matin par la FIA pour ce geste, les officiels considérant qu'il n'avait rien à faire sur place. Il est profondément affecté par ce drame, et ressent un mauvais pressentiment. Il confie au téléphone à son amie Adriana Galisteu qu'il n'a pas envie de courir. Le professeur Sid Watkins, à la tête de l'équipe médicale sur les circuits de Formule 1, rappelle dans ses mémoires qu'Ayrton Senna a pleuré sur son épaule à l'annonce de la mort de Ratzenberger. Watkins tente alors de persuader Senna de ne pas courir le lendemain, lui disant qu'il est le triple champion du monde, le plus rapide et qu'il ferait mieux de « se mettre à la pêche » . Senna lui rétorque qu'il n'a pas le contrôle sur certaines choses et qu'il doit continuer. Le dimanche la course a quand même lieu et le départ est chaotique la Lotus du Portugais Pedro Lamy percutant la Benetton du Finlandais JJ Lehto sur la grille, des débris s'envolant par dessus les grillages de sécurité, touchant des spectateurs et un policier. Course neutralisée d'entrée, la voiture de sécurité emmène donc la meute des F1 au ralenti durant cinq tours, et s'écarte. Après un seul tour bouclé à pleine vitesse, en tête dans cette sixième boucle, talonné par la Benetton de Michael Schumacher, Ayrton Senna perd le contrôle de sa monoplace qui part tout droit dans la courbe ultra-rapide de Tamburello avant d'aller percuter un mur de béton avec une rare violence (210 km/h lors de l'impact) à 14h18. Senna reçoit des soins d'urgence à même la piste, avant d'être héliporté vers l'hôpital Maggiore de Bologne mais malgré les efforts des médecin "Magic" Senna décède le soir peu après 18h30. La cause directe de la mort du pilote brésilien résulte d'une circonstance malheureuse. En effet, sous la violence du choc, le triangle supérieur de la suspension avant de sa F1 s'est brisé et est allé frapper, tel un sabre, la visière de son casque. Selon l'autopsie, cette pièce aurait perforé le visage de Senna sous l'arcade sourcilière droite provoquant ainsi des lésions irréversibles au cerveau et une forte hémorragie.
18 ans déjà donc, que ces deux grand pilotes ne sont plus de ce monde. Je n'ai pas vu ces drames en direct, je les ai appris à la radio (enfin surtout le décès d'Ayrton) mais je me souviens que j'avais été très choqué car pour moi il était impensable qu'un pilote se tue en F1 et ce fut une triste réalité. Magic Senna a laissé un grand vide dans le monde de la F1 et sa carrière a un goût d'inachevé, car à 34 ans Ayrton pouvait continuer encore quelques saison et obtenir d'autres titres de champion du monde. Depuis la F1 a fait de sacré progrès côté sécurité pour le pilote, plus un seul pilote n'a perdu la vie mais il ne faut pas oublier que le risque zéro n'existe pas. Il n'y a que se souvenir des accidents de Ralf Schumacher à Indianapolis en 2004 et 2005 mais surtout celui de Robert Kubica en 2007 à Montréal.