GRIEF - Le nouveau single de tAngerinecAt
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Saisissant ! Tel est le premier adjectif qui m'est venu à l'esprit, quand j'ai écouté GRIEF de tAngerinecAt qui avec l'album "Glass", s'est imposé comme un groupe majeur pour moi. Ce nouveau single, issu du prochain album portant le même nom dont la sortie est prévue au printemps suivant, se distingue totalement de ce que le groupe a produit jusqu'à maintenant.
L'écoute s'ouvre sur un rire mélancolique de Pupurovsky a cappella, perçant l'atmosphère, sombre et fort, touchant en plein cœur ! Ensuite, continue en chantant les couplets en ukrainien. GRIEF fait partie des trois morceaux qui seront chantés dans cette langue, mettant en avant son aspect intime via une langue dans laquelle Zhenia a créé de la poésie depuis son plus jeune âge (c'est sa deuxième langue maternelle) et qui n'est pas aussi répandue que l'anglais.
Les harmonies vocales envoûtantes de Chilton s'harmonisent rapidement avec celles de Pupurovsky, dans un style inspiré de la liturgie monastique orthodoxe orientale: et bon sang, que c'est magnifique ! Je n'ai pas eu l'occasion de l'évoquer ici jusqu'à présent, mais je suis un grand amateur de ce type de chant car ça me touche pleinement et m'apaise totalement. La voix de Paul ne fait pas exception, j'ai eu la sensation d'être enveloppé et accompagné dans une bulle relaxante et de bien-être. Puis, une ligne de basse et une nappe de synthés entrent en scène, intensifiant cette atmosphère mélancolique.
Il convient de souligner, que cette chanson est née de l'immersion de Zhenia dans les événements de la guerre en Ukraine, où il est né et a grandi. C'est également l'endroit où Paul et lui se sont rencontrés, ont travaillé ensemble, fondé tAngerinecAt et réalisé de nombreuses tournées.
Pour eux, la guerre est une tragédie déchirante, dont la vie quotidienne tourne autour du flot incessant d'informations sur la guerre qui ne quittent jamais complètement leur conscience.
Pour conclure cette chronique, GRIEF est une somptueuse complainte, une confession qui monte des entrailles mêmes de la Terre, faisant écho aux cris de l'humanité, des créatures et de l'essence de la nature elle-même. Il est également impossible pour moi de négliger la magnifique pochette créée par Şahin Çetin, un artiste et activiste turc, entre la couleur d'un côté, le noir et blanc de l'autre, avec une séparation nette au centre, illustrant à la perfection la fusion de tristesse, de chagrin et de désespoir, habilement équilibrée pour faire apparaître le côté positif, libérateur ainsi que l'espoir. À l'heure où nous sommes de plus en plus envahis par des images en IA, il est agréable de voir une si belle illustration authentique et magnifiquement travaillée ! Le retour de tAngerinecAt est parfaitement réussi et il me tarde de découvrir l'album, qui s'annonce extraordinaire et très créatif ! Je vous mets le morceau à la suite, via le lecteur Spotify. Il est important d'écouter au maximum sur cette plateforme, même si vous êtes contre la direction qu'elle a prise dernièrement et qu'elle rémunère hyper mal, mais les tourneurs se basent uniquement sur le nombre de lectures des titres (surtout les derniers) afin de les programmer sur différents concerts.
Soyons solidaires des artistes que nous aimons, c'est important de les aider encore plus quand ce sont des musiciens non binaires, humainement authentiques, adorables et se démarquant avec un univers original. Mais qui ne rentrent pas dans l'industrie musicale comme les labels le souhaitent en ne voulant pas investir dans leur carrière.
Un immense merci au groupe, de m'avoir offert l'opportunité de découvrir leur nouveau single en avant-première, afin que je puisse le chroniquer dans de très bonne conditions. Merci à eux pour leur confiance, à mon égard.
Vous pouvez suivre tAngerinecAt sur leur site officiel, Facebook, Instagram, Bandcamp , Threads et YouTube